La capacité d'une initiative de partage de données à collecter des fonds et/ou à générer des revenus a un impact sur la durabilité de ses opérations et de ses investissements dans la croissance continue. Assurer la durabilité financière et explorer un ensemble diversifié de modèles de financement était une préoccupation commune à la plupart des initiatives de partage de données incluses dans l'analyse du paysage.
Alors que la majorité des initiatives restent financées par des donateurs, toutes ont reconnu l'importance de diversifier les sources de financement et/ou d'intégrer des modèles de revenus dans leurs opérations. La plupart des initiatives ont exprimé leur intérêt à passer d'une approche basée sur les donateurs à une approche génératrice de revenus (ou partiellement génératrice de revenus), mais il y a peu d'exemples de transitions réussies. De même, il n'y a pas beaucoup d'exemples d'initiatives qui ont réussi à diversifier l'origine de leur financement ou à assurer la pérennité sur la base de cette approche.
Parmi les modèles de financement actuellement à l'étude figurent les frais d'abonnement, les frais pour les services de données offerts et les frais de stockage/traitement des données. Toutefois, ces modèles n'en sont qu'à leurs débuts, et leur évolutivité et leur durabilité ne sont pas encore claires.
Adopter des modèles financiers appropriés
La California Data Collaborative est un exemple d'initiative autofinancée basée sur un modèle générateur de revenus. La plupart des coûts opérationnels du CaDC sont couverts par la cotisation annuelle versée par les membres. Si le CaDC est donc plus coûteux qu'une association professionnelle, il est moins cher que le coût que chaque organisme devrait supporter pour embaucher un gestionnaire de données ou un développeur de logiciels. Le CaDC reçoit également des subventions supplémentaires pour financer ses projets de recherche.
Le Humanitarian Data Exchange, quant à lui, s'appuie sur le financement de base des partenaires clés de l'initiative. Initialement, en 2014, HDX a reçu un financement de projet du programme d'innovation et de preuves humanitaires du ministère britannique du développement international, du gouvernement suédois et du Fonds d'innovation humanitaire. Aujourd'hui, la majeure partie du financement de HDX est assurée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, ce qui permet la continuité des opérations de la plateforme. HDX recherche également des financements supplémentaires pour des projets spécifiques (mises à jour informatiques) auprès d'autres donateurs, mais la disponibilité de ces fonds n'affecte pas le fonctionnement de base de l'initiative. La demande de financement auprès de divers donateurs a permis à HDX d'affiner sa vision et d'obtenir un retour constructif. La diversification des sources de financement pour les activités principales et supplémentaires permet d'atténuer les risques financiers et de puiser dans des ressources supplémentaires en cas de besoin.
Enfin, il est toujours possible de modifier l'approche de financement pendant que l'initiative est en cours. Le Data for Children Collaborative, par exemple, est actuellement financé par le Scottish Funding Council et le Data Driven Innovation Programme et recevra ce soutien financier pendant les trois premières années de son existence. Cependant, le collaboratif a pour objectif de devenir un cabinet de conseil qui construit des collaborations de données en tant que service. Cela impliquera de passer d'un financement basé sur des donateurs à des approches génératrices de revenus dans un avenir proche.